Ces dernières années
La période « Animal » qui émerge en 2012 s’articule autour d’une forme animale originelle présentées sous différentes postures.
Ces figures symboliques, tels des signes, sont le jeu de compositions diverses et variées comme autant de récits traitant de l’organisation du vivant.
Dans des paysages tracés d’un trait soutenu, le minéral, le végétal et l’animal s’entrelacent. Ici chaque élément a sa place et participe à un tout.
Dans d’autres compositions plus informelles, les formes fusionnent entre-elles «…comme une intuition qu’il existe une unité cachée et sacrée derrière cette immense diversité.»
(Hermann Hesse : L’art de l’oisiveté, la beauté du papillon).
Parfois quelques mots ou des fragments de textes choisis contribuent à la dimension poétique des oeuvres
Apparait vers 2017 la « Floranimal », comme une figure allégorique associant la fleur et l’animal.
Les paysages qui suivent traitent d’une nature exempte de toute présence mais néanmoins vivante.
Dans un récent travail exécuté sur de petits formats, des entrelacs ou quelques formes foetales en suspension surplombent le pignon d’une maison comme quelque chose en devenir…
Le cycle éternel de la vie.
Parcours
Né en 1961 dans la région lilloise, Alexandre Motte reçoit sa formation artistique en Belgique à ’institut St Luc de Tournai.
Etabli sur Dinard depuis plus de vingt ans dans un grand atelier en centre ville, il a investi récemment un nouvel espace de création situé aux environs et plus propice à la réalisation de grands formats.
Inscrit à la Maison des Artistes depuis 1989, le peintre a exploré depuis différentes pistes de travail.
Vers la fin des années 90, il s’engage sur le thème de la nature morte.
Une première série en noir et bleu, parfois au caractère abstrait, repose alors sur les notions de contenant et contenu évoquant les valeurs de partage, d’échange et d’équité.
Fort de nombreuses études sur papier, ce travail évolue vers l’exploration d’objets familiers à forte valeur symbolique inscrits dans des atmosphères intimistes, parfois empreintes de nostalgie. Non dénuée d’une profonde sensibilité, sa peinture se veut néanmoins rigoureuse. Ses compositions d’une grande force, ordonnées, sobres et économes en couleurs, s’appuient souvent sur des jeux de matières rapportées telles que crin végétal, tissus ou métal, donnant à certaines de ses toiles l’apparence de bas-relief.
Là, des roses transfigurées parlent d’amour et des boîtes décorées renferment leurs secrets.
Ailleurs, quelques chaises, brocs et pots, plateaux, verres ou fruits évoquent le quotidien ou des rencontres à venir ou passées.
Puis, telles des chrysalides, quelques robes abandonnées annoncent la fin d’un cycle.
In recent years
The « Animal » period that emerges in 2012 revolves around an original animal form presented in different postures.
These symbolic figures, like signs, are the interplay of diverse and varied compositions like so many narratives dealing with the organization of the living.
In landscapes drawn in a sustained line, mineral, plant and animal intertwine. Here each element has its place and participates in a whole.
These attemps at joining mineral, vegetal and animal are set in peaceful atmospheres and appear as so many illustrations seeking a Garden of Eden where each element has its own place and is part of a whole.
In other, more informal compositions, the forms merge together « …as an intuition of the existence of a concealed and sacred unity behind this vast diversity. »
( Hermann Hesse : The Art of Idleness, the Beauty of the Butterfly. )
Sometimes a few words or fragments of selected texts contribute to the poetic dimension of the works.
Around 2017, the « Floranimal » appears, as an allegorical figure associating the flower and the animal.
The following landscapes deal with a nature that is free of all presence but nevertheless alive.
In a recent work executed on small formats, interlacing or some fetal forms in suspension overhang the gable of a house like something in the making…
The eternal cycle of life
A few landmarks
Born in 1961 in the region of Lille, Alexandre Motte was trained as an artist in Belgium at the Institut St Luc in Tournai.
He has been working in Dinard for over twenty years in a large studio in the city centre and recently set up a new worskshop, better suited to creating larger works, in the outskirts of the town.
The painter, a member of the Maison des Artistes since 1989, has tackled several periods.
At the end of the 1990’s he chose to work on still lives.
A first series in black and blue, sometimes abstract, rests on the notions of container and contents, evoking the ideas of sharing, exchanging and fairness.
After numerous studies on paper, his work now starts exploring everyday objects with a strong symbolic value set in intimist atmospheres with a tinge of occasional nostalgia. His painting shows itself particularly disciplined but not lacking in a deep sensitivity nevertheless. His forceful, organized compositions, his sparing use of colour, often rely on added materials such as vegetable horsehair, cloth or metal, thus giving some of his canvasses a touch of bas relief.
Here, transfigured roses evoke love and decorated boxes hide their secrets.
There, a few chairs, pots and pitchers, trays, glasses or fruits evoke everyday life together with future or past encounters.
Further away, a few dresses lie about, foretelling, like chrysalides, the end of a cycle.